vendredi 31 janvier 2014

L'annonce faite au mari


Poupées, Avignon, Été 2013
Voilà,
au matin assis sur la lunette des chiottes, il avait découvert le truc bien en évidence au-dessus de la pile de journaux entassés sur la tablette lui faisant face. Oui, dans cette posture stupide, ce passage obligé qu'il détestait, bien qu'évidemment il en éprouvât la plupart du temps - c'était quand même bien là la fonction assignée par la nature à cette opération - un vif soulagement, quelquefois même un certain plaisir. Cependant, lui répugnaient les exhalaisons fétides que parfois son corps laissait échapper autant que ces sonorités grotesques qu'il ne parvenait à maîtriser. Elles le renvoyaient à des hontes enfantines et à une animalité dont il s'accommodait difficilement, mais bon il faut bien vidanger n'est-ce-pas. Petit garçon, il s'était étonné que cette inévitable proximité avec la merde pût à ce point amuser et même réjouir certains de ses camarades. Adulte il regrettait que cet orifice ne fût pas simplement un organe sexuel de plus qui offre aux hommes l'étrange sensation d'être pénétré et aux femmes l'apaisante certitude de ne pas tomber enceinte. Et justement cette espèce de spatule bleue et blanche qui ne ressemblait à rien de connu lui semblait en la circonstance particulièrement suspecte. Une brève et soudaine diarrhée, le secoua. La tête lui tournait. Il avait dans l'instant même compris détesté et réfuté de toutes ses forces cette chose à venir. A cause de ça, de la façon dont elle lui était révélée. Que, pour une raison ou une autre, son épouse fût incapable de lui annoncer l'événement, ou bien qu'elle souhaitât de la sorte lui en faire la surprise, tout cela manquait de style et d'élégance. Dans les chiottes, il apprenait ça dans les chiottes. Eh bien merde alors. Et de nouveau la caque en rafale lui gicla du cul. Il ne voulait absolument pas d'une paternité ainsi révélée. Même s'il n'était pas la vierge, il avait d'autres images d'annonciation en tête et sans réclamer l'ange Gabriel se sentait en droit de revendiquer tout de même quelques égards c'est vrai quoi. Les semaines qui suivirent furent terriblement tendues. Emmanuel Marselan s'octroya dans le sud de la France quelques jours de congés et c'est dans les senteurs de mimosas, qu'il apprit la nouvelle qui le soulagea. Sa femme avait fait une fausse couche. Elle lui demandait de revenir. Il se souvint alors des étés passés dans la région quand il était adolescent. Il eut envie d'en sillonner quelques routes à scooter comme autrefois. Il en loua un. L'air tiède répandait ses effluves printaniers. Il se sentait infiniment léger presque aérien sur ces petites voies départementales. Jamais plus on ne l'y reprendrait non jamais. Il allait changer de vie, il resterait jeune et libre tout le temps, sans attaches sans entraves. Il divaguait euphorique presque ivre. Il ne vit pas la camionnette qui le percuta sur sa droite au sortir d'un virage. Le ciel les pins dans une brassée de lumière, la surprise de cet angle de vue nouveau et comme une déchirure, le son strident des pneus freinés sur le gravier. le choc dans un vacarme de plastique broyé. Le vol du casque dont la jugulaire n'était pas attachée, le bruit lourd de son corps retombant sur l'asphalte, cette déflagration dans son crâne. Le moteur qui tourne encore. Il pensa qu'il n'était plus relié à rien. Il n'avait pas su donner la vie. Ne laissait rien. Salope, à cause de toi pensa-t-il. Goût du sang dans la gorge. Oh non c'est trop con. J'ai cru qu'il me voyait qu'il allait s'arrêter braillait une voix. Les grillons, les grillons les grillons. La douleur ensuite. Un sanglot. Puis le noir

jeudi 30 janvier 2014

Infiniment responsable


Voilà,
"Du moment que j'allais et venais - au loin, certes, mais cependant ici -, ce qui arrivait ici je ne pouvais pas le négliger, ou alors je devais, moi aussi, vivre selon la vérité de la négligence, dans laquelle, tout en adhérant à la vision transparente du jour, je ne trouvais pas moins important le vide des reflets qui, à tout instant, m'environnaient, et plus encore : les choses se passaient de telle sorte que, tout en les voyant se passer infiniment à l'écart et plus loin de moi que je n'aurais jamais pu atteindre, je m'en sentais intimement responsable" Maurice Blanchot in "Celui qui ne m'accompagnait pas" (Linked with weekend reflections)

mercredi 29 janvier 2014

Rue Denoyez


Voilà,
c'est ça le problème d'habiter, rive gauche, dans un quartier où la seule racaille c'est Agnès Varda. On n'est pas au courant des endroits où ça bouge. Bref, l'autre jour passant rue de Belleville, j'ai découvert que la rue Denoyez était le paradis des grapheurs. J'ai pris a photo de ces deux qui terminaient leur image. Et puis je suis allé travailler avec Chloé avant de passer chez Jean-Paul que je n'avais pas vu depuis longtemps. Au retour la lumière avait changé, et ce qui m'avait paru sympathique le matin me sembla tout à coup plus rude agressif et laid en fin d'après-midi.


mardi 28 janvier 2014

De la couleur dans le gris du jour

Place du Palais-Royal (Novembre 2012)
Voilà,
je vais donc m'efforcer de suivre les préceptes du vénérable maître de Kopan et cesser de ramasser les flèches qui tombent à côté de moi pour les planter dans mon corps. Mais que faire cependant de celles qui m'atteignent réellement ? Quoiqu'il en soit par ce matin froid et sec - mais j'étais chaudement vêtu, à l'abri donc - j'ai quelques instants été celui que l'on promenait emmitouflé dans sa poussette en Allemagne et cette réminiscence était tout à fait apaisante et agréable. Ça fait un. De même qu'en ouvrant le coffre à compost du jardin partagé, les odeurs d'épluchures en décomposition m'ont rappelé celles des grottes en tuffeau derrière la maison de mon grand-père. Ça fait deux. Sinon, les sollicitations de ma fille hier soir pour que je l'aide à réviser ses leçons et ses marques de reconnaissance qui me donnent tout même l'impression d'avoir une raison d'être au monde et un devoir d'y durer, et que finalement jusqu'à présent je me débrouille pas trop mal de ce contre-emploi. Ça fait trois. Cette voix au téléphone qui continue de m'émouvoir à des heures tardives ça fait quatre. L'écoute de l'album "Farewell to Philosophy" de Gavin Bryars que je n'avais pas entendu dans son intégralité depuis des années et que je trouve toujours aussi envoûtant et délicat. Ça fait cinq. Mais quand même, elle est toujours là, plus ou moins aux aguêts, l'inquiétude....

samedi 25 janvier 2014

Dormir pour oublier (14)

Rue de Rivoli, Décembre 2013
Voilà,
le sommeil pour enfouir la honte tuer le temps et s'abstraire de l'indifférence des passants
La survie est à ce prix.
Quoiqu'il en soit les affaires continuent
la banque Paribas met un espace commercial à disposition
c'est écrit sur la pancarte

jeudi 23 janvier 2014

Léger vertige à la bibliothèque de l'Odéon


Voilà,
sans doute n'étais-je, entre ces murs, pas tout à fait à ma place ce matin, incapable de durablement me concentrer, pris entre les images anciennes que suscitait le texte qu'il m'était donné d'entendre et les rêveries suggérées par cet endroit où à chaque fois que j'y viens je projette - sans jamais pour autant le faire - de revenir ultérieurement afin d'y travailler seul. Et puis, persistait aussi l'empreinte de cette photo ancienne aperçue par hasard au matin sur un réseau social. Il y en avait plusieurs où l'on voyait des gens célébrer, voilà près de vingt cinq ans, un anniversaire, et sur l'une d'entre elles j'avais reconnu, en compagnie d'une fille qui devait être sa copine d'alors, D.. Il avait encore en ce temps-là des cheveux et déjà cet air renfrogné que je lui ai toujours connu. D. mort en Janvier 2013. Un commentaire sous la photo rappelait cela, et un autre ajoutait que la fille à côté de lui avait disparu trois mois plus tard. Je me souviens de ses obsèques. J'avais alors songé que s'il fallait absolument, lorsque mon tour viendra, m'exposer dans une bière, je préfèrerais tant qu'à faire qu'on me grime en clown et que surtout on me mette un nez rouge, et peut-être même un truc qui clignote oui oui j'y tiens... Le plus tard possible bien sûr... J'ai encore plein de parfums à sentir, des choses à goûter (je viens aujourd'hui même de découvrir un confiture de banane et chocolat excellente, j'ai dans mon placard une terrine de volailles au confit d'oignon que j'ai hâte de partager), j'ai encore des tas de choses à réaliser, des images à voir et d'autres à fabriquer et encore quelques fantasmes à assouvir... Mais il faudrait pour cela que je cesse de me disperser et sois aussi capable de refuser certaines sollicitations qui ne me sont pas toujours nécessaires...

mercredi 22 janvier 2014

L'œil de la rêveuse


Voilà,
j'aime ça tout est fait déjà l'image est là n'attend que moi
ne veut pas être oubliée appuyer il suffit juste d'appuyer
j'ai l'œil de la rêveuse et le bruit que fait sa bouche

mardi 21 janvier 2014

L'entrée de la boutique Chantal Thomas


Voilà,
il m'arrive pourtant de passer assez souvent dans le quartier, mais jusqu'à présent je n'avais jamais remarqué la disposition particulière des miroirs à l'entrée de la boutique de lingerie de Chantal Thomas ni cet étrange agencement de perspectives. Il était tôt, les magasins encore fermés et les trottoirs déserts. C'est pourquoi sans doute j'ai pu saisir ce détail qui jusqu'à présent m'avait échappé. Sinon, ce fut une étrange journée dans les salons de l'Hôtel St James. A la table 5 du séminaire "tous acteurs" se tenait un homme qui me semblait particulièrement triste. À présent je suis bien fatigué et c'est en écoutant "The Temples" un nouveau groupe qui fait du rock psyché et qui semble tout droit sorti de la fin des années soixante que je rédige ce billet. J'aime plutôt bien -  il paraît que les jeunes blancs écoutent ça - mais c'est étrange, tout de même, quand j'avais dix-huit ans il ne me serait pas venu à l'idée d'écouter de la musique inspirée des années vingt.... (shared with weekend reflections)

lundi 20 janvier 2014

Un cafard


Voilà,
un cafard immense dessiné sur l'asphalte et tout à coup revient le sourire ; un instant j'oublie cet autre bestiole qui de songes en pensées sans cesse en moi cancrelate et crapahute graisse le jour d'un gris vieux et fait de ma raison sa maison. Merci à toi le dessinateur anonyme, merci à toi pour ce trait joyeux qui croque l'insecte et mange l'angoisse, oui merci pour l'allégresse retrouvée.

vendredi 17 janvier 2014

Des sourires et des ombres


Voilà,
une photo prise il y a un mois devant un café au Grand-Duché du Luxembourg (mais n'importe quel autre café aurait pu faire l'affaire). Je ne me lasse pas de cet effet produit par les bâches en plastique translucide qui, l'hiver, protègent les terrasses de restaurants et autres débits de boissons. On peut en voir quelques exemples en consultant le libellé "ombres et reflets" de ce blog. Je ne peux m'empêcher d'associer cette image à un poème de Jean-Claude Pirotte découvert il y a quelques jours sur l'excellent site Beauty will save the world et qui dit ceci : nous séjournons dans le songe / le cauchemar et le sommeil / nous séjournons dans la vie / qui n'est jamais la vie / mais un vide au cœur du temps / un désert empli d'espace / mais d'un espace désert / nous séjournons loin de nous / pour être en pleine lumière.

mercredi 15 janvier 2014

Liaisons



Voilà,
la rumeur colporte que cet homme a une liaison clandestine avec une actrice. Comme tout ce qui est caché cela reste à prouver mais peu importe. Cela suppose en tout cas qu'il n'est pas aussi mou que pouvait le laisser entendre Martine Aubry, son adversaire de la primaire "socialiste" (je suis bien obligé de mettre des guillemets). Par contre il n'y a, depuis sa conférence de presse d'hier, aucun doute sur la liaison sans équivoque qu'il entretient avec le patronat. Mais là c'est nous qui sommes baisés et sans plaisir. Je ne me faisais pas beaucoup d'illusions sur lui, (j'avais comme bien d'autre plutôt voté contre son prédécesseur) mais le cynisme cauteleux dont il fait preuve, son absence totale d'imagination et de vision politique, l'affligeante médiocrité qui le caractérisent, doivent rendre amers ceux qui ont vraiment cru en ses promesses. Mais le pire, c'est que cet homme se prend aussi pour un chef de guerre. Cependant là encore il nous cache que ses fantaisies martiales vont nous coûter plus cher que prévu et qu'il faudra puiser dans les budgets sociaux, de la culture de la santé et de l'éducation pour éponger ces dépenses. A moins qu'il ne souhaite associer les entreprises françaises à l'effort de guerre, ce qui me semble assez improbable.

mardi 14 janvier 2014

Le sens de la proportion


Voilà,
C'est que je crains pour mon kyste dit Camier.
Ce qu'il te manque à toi, dit Mercier, c'est le sens de la proportion.
je ne vois pas le rapport dit Camier.
Voilà, dit Mercier, tu ne vois jamais le rapport. Quand tu crains pour ton kyste, songe aux fistules, et quand tu trembles pour ta fistule, réfléchis un peu aux chancres. C'est un système qui vaut également pour ce que d'aucuns appellent encore le bonheur. Prends un type par exemple qui ne souffre de rien, ni au corps ni à l'autre truc. Comment va-t-il s'en sortir ? C'est simple, en pensant au néant. Ainsi dans chaque situation, la nature nous convie-t-elle au sourire, sinon au rire.
Encore dit Camier.
Merci dit Mercier. Et maintenant envisageons calmement les choses.
Après un moment de silence Camier se mit à rire. Mercier lui aussi finit par trouver cela drôle. Ils rirent donc ensemble pendant un bon moment, en se tenant par les épaules afin de ne pas s'effondrer.
Quelle franche gaîté dit Camier, enfin. On dirait du Vauvenargues.
Enfin tu comprends ce que je veux dire, dit Mercier
Comment te sens tu aujourd'hui ? dit Camier. Je ne te l'ai pas encore demandé.
Je me sens débile dit Mercier, mais plus résolu que jamais. Et toi ?
Pour le moment ça va dit Camier.
In "Mercier et Camier" de Samuel Beckett

dimanche 12 janvier 2014

Cabanes en bord de mer


Voilà,
cette nuit en rêve je me suis retrouvé là, exactement au même endroit, je veux dire que j'étais face au même cadre avec en mémoire le souvenir précis de cette photo. Je savais que j'étais déjà venu ici. Mais je n'osais aller plus avant à cause d'une peur confuse où se mêlaient la crainte que l'image dans laquelle j'entrerais alors ne se dissolve à jamais et l'hypothèse que celle-ci se révèle dès lors comme une sorte de point de non-retour. Et puis s'insinuait aussi l'idée qu'à ce moment précis je n'étais pas seulement en train de retourner dans le passé mais que cet horizon triste et gris constituerait mon unique perspective et que je serai peut-être désormais contraint de vivre le reste de mes jours dans une de ces cabanes alors même que le temps risquait d'être de plus en plus froid. Peut-être à cause de cette vidéo vue il y a quelques jours ai-je pensé que moi aussi je serai saisi par les glaces. C'est ce qui m'a réveillé. (linked with the weekend in black and white)

samedi 11 janvier 2014

Patinoire de Noël


Voilà,
les gens s'amusent tout de même. Il y en a qui s'amusent. Sur la patinoire tournent en rond. Certains vont vite, glissent avec certitude, d'autres plus hésitants avancent à petits pas, prudemment. Quelques uns trébuchent aussi. C'est bizarre cette vie en trompe-l'œil, que l'on tient néanmoins à ne surtout pas perdre. Est-ce parce qu'il fait encore étrangement doux sur Paris ? Ne pas céder aux illusions. Ne pas oublier qu'on vit tout de même dans un pays engagé sur trois zones de conflit. Dans les radios sur les réseaux on ne parle que de choses insignifiantes. Joies fades, existences mystifiées. À l'affût d'une parole vraie dans un monde infiniment bavard, suivre son chemin cependant. Mais qu'est-il pour autant permis de croire ou possible d'espérer ? Au bord des lèvres on n'a que de pauvres mots qui migrent vers le silence, comme vont en bans sur la grève s'échouer les dauphins tristes. 

jeudi 9 janvier 2014

Au Select


Voilà,
une fois compris que la situation ne se stabiliserait pas avant six mois et que d'ici là ça serait très dur de tenir, il y eut comme un léger vertige et une sorte d'étourdissement. C'était tout de même bien inconséquent de venir prendre un café dans ces murs. On a beau essayer d'être optimiste, parfois ça frôle l'inconscience. C'est qui déjà qui a dit "le réel c'est quand on se cogne" ?

mercredi 8 janvier 2014

Hors d'usage

Gray, 1993
 
Voilà,
les gares à l'abandon, les machines au rebut, les épaves, les ruines, 
tout ce qui est voué à disparaître à plus ou moins brève échéance
qui n'a plus sa place mais qui encombre encore
et demeure cependant chargé d'histoires et de souvenirs
c'est à cela sans doute que je ne tarderai pas à ressembler d'ici peu
au train où vont les choses
(quel esprit quel à-propos vraiment je me désopile je me désopile tout seul)
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mardi 7 janvier 2014

L'avaleur de cigarettes de la Piazza Beaubourg


Voilà,
"Et ta blessure, où est elle ? Je me demande où réside, où se cache cette blessure secrète où tout homme court se réfugier si l'on attente à son orgueil, quand on le blesse ? Cette blessure - qui devient ainsi le for intérieur -, c'est elle qu'il va gonfler, emplir. Tout homme sait la rejoindre, au point de devenir cette blessure elle même, une sorte de cœur secret et douloureux. Si nous regardons d'un œil vite et avide l'homme ou la femme qui passent - le chien aussi, l'oiseau une casserole - cette vitesse même de notre regard nous révèlera, d'une façon nette, quelle est cette blessure où il vont se replier lorsqu'il y a danger. Que dis-je ? Ils y sont déjà, gagné par elle - dont ils ont pris la forme - et pour elle, la solitude : les voici tout entiers dans l'avachissement des épaules dont ils font qu'il est eux-mêmes, toute leur vie afflue dans ce pli méchant de la bouche et contre lequel ils ne peuvent rien et ne veulent rien pouvoir, puisque c'est par lui qu'ils connaissent cette solitude absolue, incommunicable - ce château de l'âme - afin d'être cette solitude elle-même". in "Le Funambule" de Jean Genet.

dimanche 5 janvier 2014

Petit clin d'œil cubiste

Voilà,
petit exercice d'un dimanche matin grippé
(...)
Je retourne au lit 
(...)
Trop fatigué
(...) 
Mal à la tête la gorge le nez les poumons

vendredi 3 janvier 2014

Crazy Mouse



Voilà,
aujourd'hui avec ma fille, nous nous sommes rendus à la fête foraine dressée durant les vacances sous les voûtes du grand palais. Il a fallu attendre longtemps pour cette attraction de montagnes russes assez effrayante qui s'appelle "crazy mouse". Observant la foule et l'installation l'idée m'a traversé que si l'une des nacelles se détachait ce serait une terrible catastrophe et que vraiment c'était trop con d'être là, que sûrement on n'en réchapperait pas. Je suis comme ça, je ne peux pas m'empêcher en certaines circonstances d'imaginer le pire. Mais bon finalement rien de terrible n'est advenu. Je dois toutefois admettre que ça secouait fort pendant notre tour de manège qu'il y a eu quelques instants de grande frayeur. En descendant nous ne marchions pas très droit, et ma fille a immédiatement qualifié ça comme "l'expérience traumatisante de sa vie". Nous avons donc passé la fin de l'après-midi là ainsi que le début de la soirée, entre les balançoires, la grande roue et le train fantôme à nous fabriquer des souvenirs. On a même mangé de la barbe à papa. Pour finir, nous sommes allés aux auto-tamponneuses, chose que je n'avais pas faite depuis plusieurs décennies. Je n'ai pas perdu la main et j'y ai même repris goût....

jeudi 2 janvier 2014

L'Anomalie


Voilà,
c'est l'étrangeté au cœur des choses qui me saisit, l'anomalie qui me captive. Une vision comme celle-ci suffit à me réjouir pour quelques heures au moins. J'aime ces ondulations irisées, ces plis translucides où le réel glisse et se déforme dans son propre reflet. C'est cela que j'aperçois d'abord, sans même le vouloir, au gré de mes errances. C'est cela que j'ai vu dans l'éclatante lumière de ce matin ensoleillé. (linked with weekend reflections)

mercredi 1 janvier 2014

Commencer avec Braque


Voilà,
commencer l'année avec Braque, c'était vraiment une bonne idée. Ce matin à dix heures, on a tenté le coup et ça a marché. Pas eu besoin d'attendre dans le matin froid alors même que nous n'avions pas réservé. C'était difficile de se lever, mais vraiment ça valait la peine. Longtemps que je n'avais fait un si beau voyage dans l'œuvre d'un peintre. Et de plus, en belle et tendre compagnie. Oui c'était bon de partager cette émotion, de s'étonner ensemble de tant d'invention et de beauté, et de rentrer dans l'année de cette façon là. J'en reparlerai sans doute. En attendant, à tous ceux et celles qui viennent m'accompagner sur ces pages, je souhaite que 2014 soit inspirée chatoyante féconde et constellée d'heureuses surprises.

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