dimanche 9 septembre 2012

Sillages encore


     

Voilà
hier matin les nuages au-dessus de Paris étaient uniquement dus aux sillages laissés par les avions. Des empreintes de voyages en quelque sorte. Les traces toujours recommencées du vieux rêve d'Icare devenu réalité se dissipaient, générant ces contours de plus en plus imprécis, cet effet vaporeux ce léger sfumato si cher à Vinci. Ainsi donc, en ce siècle où l'Homme s'obstine à apposer sa signature partout où il le peut, le ciel même se réduit à une forme d'artifice. Et dans cette fugitive beauté il y avait le rappel à la fois effrayant et vertigineux de la première des anomalies atmosphériques suscitées par l'homme, celle d'un nuage en forme de champignon. Intensément alors j'ai désiré être ailleurs, une île peut-être, à moins qu'il ne se fut agi d'un temps autre où demeurer dans l'énigmatique félicité d'une existence paisible et suspendue à quelque chose qui la déborderait infiniment.

(...)

Sans doute étais-je aussi traversé hier par un grand désir de géométrie et d'abstraction, puisque dans la soirée, en un lieu où je passe tout de même assez régulièrement, j'ai pour la première fois remarqué ce détail qui a retenu mon attention, et l'envie bien sûr m'est venue de réaliser une image néo-constructiviste.

2 commentaires:

  1. Merci. Je voudrais vous parler, certes. Mais aujourd'hui : merci.

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  2. D'accord. C'est assez facile de me joindre par messagerie privée. Nous échangerons nos téléphones

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